Abstract
Née dans les années 1930 avec Senghor, Césaire et Damas, la négritude a d’abord été perçue comme un contre-racisme ou un essentialisme, notamment sous la plume de Sartre. Mais Senghor en a progressivement fait une philosophie du métissage : enracinement dans les valeurs africaines et ouverture aux apports des autres cultures. Loin d’un repli identitaire, la négritude senghorienne devient ainsi un humanisme hybride, porteur d’universalité et de dialogue interculturel.