Abstract
L’appropriation est au cœur des réflexions de Senghor et de Towa, chacun proposant une voie pour dépasser la domination coloniale et affirmer l’identité négro-africaine. Towa appelle à s’approprier la science et la technique occidentales tout en soumettant la tradition africaine à une critique rigoureuse. Senghor, de son côté, défend une « civilisation de l’universel » fondée sur l’échange réciproque et la fécondation mutuelle des cultures. Tous deux convergent vers l’idée d’une appropriation positive, moteur de dignité et d’humanisme.