Résumé
De Tempels à Hountondji, le débat entre ethnophilosophes et anti-ethnophilosophes a marqué les débuts de la philosophie africaine académique, oscillant entre affirmation identitaire et critique de ses fondements. Aujourd’hui, l’enjeu dépasse cette opposition : il s’agit de penser le « propre » de l’Afrique — ses réalités, ses traditions, ses défis — tout en participant à la construction d’un universel réellement ouvert et pluriel. Cette dialectique du particulier et de l’universel ouvre la voie à une philosophie africaine pleinement créatrice et contributive à l’humanisme mondial.